Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Est-ce que tu as déjà tenté de te faire un horaire mais n'arrives pas à le suivre? Tu t'es découragé en concluant que ce n'était pas pour toi? As-tu l'impression que tu mets beaucoup de temps dans tes études comparativement à tes collègues, mais tu n'as pas les résultats qui représentent tout l'effort investi?
[00:00:12] Speaker B: Est-ce que ça t'arrive d'avoir l'impression de ne pas avoir été efficace malgré le fait que tu as couru toute la journée? Ou encore, tu es du genre à prévoir étudier tout l'après-midi, mais finalement tu passes une heure sur ton devoir et quatre heures sur ton cellulaire à faire du défilement compulsif?
[00:00:26] Speaker A: Tu t'es reconnu? Eh bien, ce balado est pour toi. Dans cet épisode, nous parlerons de l'importance d'avoir une bonne planification de temps, les distracteurs les plus sournois et les clés pour arriver enfin à suivre son horaire.
Tu écoutes « Mes études autrement » avec Marc-Claude Poirier, psychologue, et Élodie Brouillard, conseillère d'orientation du Service à la vie étudiante de l'Université de Sherbrooke. Ce balado est inspiré de facteurs qui favorisent la réussite scolaire. En aidant des personnes étudiantes, nous avons constaté des incontournables pour atteindre ces objectifs académiques. Et c'est ce que nous voulons te partager afin que tu retrouves du plaisir et de la motivation dans ton parcours et que tu puisses te dire « Enfin, je vis mes études autrement ».
[00:01:11] Speaker B: Bonjour, vous êtes à l'épisode 2, la planification de temps avec Marc-Claude Poirier et Élodie Brouillard. Aujourd'hui, dans Mes études autrement, on va parler de l'importance d'avoir une bonne gestion de son horaire. En général, plus on avance dans ses études, plus les demandes d'autonomie seront grandes au niveau de l'organisation. C'est la personne étudiante qui doit de plus en plus établir son cadre de travail et non l'établissement scolaire.
[00:01:34] Speaker A: Par exemple, au secondaire, la proportion d'heures passées en classe est beaucoup plus grande que ce qui est demandé hors cours. À l'université, c'est l'inverse. Ça peut créer une fausse illusion d'avoir beaucoup de temps. On se retrouve alors avec une mauvaise surprise à la mi-session. Ce n'est pas rare qu'on entend les étudiants et étudiantes mentionner avoir dû donner un gros coup à la dernière minute et sortir épuisés de leur mi-session. Pour éviter de tomber dans ce cercle vicieux, se donner un cadre, une routine équilibrée est essentielle.
[00:02:01] Speaker B: À l'université, la personne étudiante doit développer une autonomie organisationnelle. Elle apprend à se donner un cadre afin d'atteindre les objectifs demandés. Est-ce que des outils sont nécessaires pour se donner une structure? Si oui, lesquels? Nous avons posé la question à la communauté étudiante.
[00:02:17] Speaker C: Oui, j'en utilise, mais pas constamment, comme régulièrement. L'agenda, oui, de la planification en ligne aussi, là, ça peut être Google Agenda, des to-do tasks. Puis pour le travail, je sais qu'il y a des applications qui font comme la méthode Pomodoro, des trucs comme ça, mais c'est pas mal ça que j'utilise.
[00:02:42] Speaker D: Oui, j'utilise l'application Notion. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est la meilleure application qui existe pour planifier que ce soit ton temps de travail, ton temps de révision, cours, etc. Ça peut regrouper tout. Tu peux même insérer des images, des fichiers, donc toute ma vie se passe sur Notion.
[00:03:01] Speaker E: Oui, j'utilise Forest, une application avec un peu des... Ça bloque ton téléphone, puis après ça, tu peux étudier tranquille sans être déconcentré pendant le temps que tu choisis. Ça fait que tu peux comme te planifier des périodes d'études à chaque jour, puis je me fais aussi des horaires pendant les examens avec combien de temps d'études que je vais mettre à chaque jour pour comme mieux avoir... pour avoir un meilleur équilibre.
[00:03:26] Speaker F: Ben oui, j'utilise l'agenda de l'école. J'écris mes cours, j'écris mes études que je dois faire. Sinon, des fois, j'utilise aussi les rappels sur le cellulaire pour me rappeler justement que des fois, j'ai ça à faire et ça à remettre pour les prochains cours. Donc, c'est mes deux outils que j'utilise.
[00:03:42] Speaker A: Comme on peut constater dans les extraits, la majorité des personnes étudiantes utilisent des outils pour faciliter leur gestion du temps. Dans notre atelier sur les méthodes d'études efficaces, on recommande trois grilles. L'agenda hebdomadaire, le calendrier semestriel et la liste de tâches.
[00:03:57] Speaker B: Première grille, l'agenda hebdomadaire. L'idée, c'est de faire comme si on a un patron-patronne à l'intérieur de soi qui nous fait un horaire à chaque semaine. Peut-être que tu te dis, j'ai déjà essayé de me faire un horaire, mais je n'arrive pas à la suivre. L'erreur qu'on voit souvent, c'est qu'on a tendance à faire un horaire trop idéaliste, exigeant, qui ne tient pas compte de nos limites. Notre patron patronne interne doit être réaliste et bienveillant. Il respecte les normes du travail, comme si vous travailliez dans une épicerie par exemple. Vous avez une heure de début et de fin, des pauses, une heure de dîner, etc. On recommande d'écrire cet horaire sur une feuille ou dans votre agenda et de noter le nombre d'heures que vous avez fait sur ce qui était prévu.
[00:04:36] Speaker A: Deuxième grille, le calendrier semestriel. Disponible sur notre page Internet, il vous permet de visualiser les quatre mois de votre session. On recommande d'y inscrire seulement les dates d'évaluation, par exemple les travaux à remettre, les exposés oraux et les examens. Cet outil est très efficace pour les gens qui ont tendance à attendre à la dernière minute. Les commentaires qu'ils nous disent, c'est que ça les aide à avoir un meilleur recul, une bonne vue d'ensemble qui facilite la priorisation de leurs tâches.
[00:05:00] Speaker B: La troisième grille, la liste de tâches. Un autre élément très important est de vous dire que dans la majorité des cas, on n'a jamais le temps de tout faire ce qu'on veut faire dans notre semaine. On recommande donc de vous dresser une liste de tâches à chaque semaine et de les ordonner du plus urgent au moins urgent. Vous pouvez vous ajouter la date de remise afin de vous aider à prioriser.
[00:05:20] Speaker A: On ne peut pas parler de planification sans aborder les grugeurs de temps. Ce sont les distractions qui nous empêchent d'atteindre nos objectifs et qui nuisent à notre concentration. Elles peuvent prendre différentes formes. Nous avons demandé aux personnes étudiantes d'identifier trois distractions fréquentes lors de leur période d'études.
[00:05:36] Speaker F: Souvent, je vais mettre de la musique sur mon ordinateur et je vais finir par faire autre chose sur mon ordinateur, donc jouer à un jeu ou quoi que ce soit. Sinon, j'ai mon cellulaire, les réseaux sociaux, les textos que je peux recevoir. Sinon, des fois, juste me coucher dans mon lit puis je peux m'endormir.
[00:05:54] Speaker G: Bien sûr le téléphone, mais j'essaie de mettre ça sur silencieux pour me concentrer. Sinon c'est le bruit que moi je vais mettre des bouchons d'oreilles à ce point-là parce que ça me prend vraiment le silence. Je vais mettre dans mes écouteurs des sons de pluie ou de vent pour vraiment me mettre dans ma bulle.
Ça serait peut-être juste les gens qui viennent me voir, qui ouvrent la porte. C'est pour ça que je m'en vais étudier souvent à la bibliothèque ou dans ma chambre, parce qu'à d'autres endroits, c'est vraiment trop de bruit ou de mouvements aussi dans ma vision. Ça me distraire maintenant.
[00:06:31] Speaker C: Oui, c'est sûr que c'est ça, le téléphone, les messages, les réseaux sociaux, les nouvelles informations. L'environnement aussi, comme les amis qui demandent de faire des activités ou les animaux, comme j'ai des animaux à la maison, donc ça, ça peut être très distrayant. Puis l'inconfort aussi, ça peut me distraire, comme disons que j'ai envie de manger ou j'ai une envie soudaine de faire quelque chose d'autre.
[00:07:03] Speaker E: Le téléphone. Les amis. C'est pas une paire de temps, mais c'est dur de dire non. Les sorties entre amis.
avoir un copain.
[00:07:17] Speaker B: Comme on peut voir, le cellulaire et les réseaux sociaux reviennent souvent. C'est vraiment difficile de résister à la tentation de regarder lorsqu'on reçoit une notification et on peut se perdre longtemps sur les réseaux. Ça nous demande de tolérer un inconfort, une certaine frustration. Le temps d'écran est souvent le premier grugeur qui nous vient à l'esprit, mais il y en a d'autres. On peut aussi se laisser distraire par son animal de compagnie, ses colocataires, nos ruminations, etc.
[00:07:44] Speaker A: Pour certains, ça peut être également faire des siestes. Parfois, c'est par manque de sommeil, mais parfois, on voit que la cause est plutôt un évitement. C'est intéressant de se demander quelles sont tes plus grandes grugeurs pour identifier quelle stratégie mettre en place, car plus tu es efficace dans tes études, plus ça va être facile de te donner du temps pour toi sans culpabilité.
[00:08:01] Speaker B: On entend souvent les étudiants et étudiantes nous dire qu'ils passent plusieurs heures dans leurs études, mais qu'ils n'ont pas l'impression d'être efficaces. Peut-être que c'est ton cas. As-tu l'impression de ne pas arrêter de la journée sans avoir vraiment accompli ce que tu souhaitais faire? C'est souvent dû au niveau de présentéisme. On n'arrive pas à garder notre attention profonde. On a demandé aux étudiants et étudiantes combien de temps ça prend selon eux avant de retrouver sa concentration maximale après un moment de distraction.
[00:08:28] Speaker E: Je pense que ça dépend de la journée honnêtement, mais ça peut être rapide comme 20 minutes ou ça peut être vraiment long quand ça ne fonctionne pas certaines journées.
[00:08:38] Speaker C: C'est sûr que ça dépend des jours et des fois, mais quand même longtemps, je pense que c'est en moyenne un bon 15-20 minutes.
[00:08:48] Speaker A: Lorsqu'on arrête notre tâche pour répondre à un texto, un courriel ou à un ou une amie, ça prend environ 23 minutes selon la neuropsychologue Sonia Lupien avant de retrouver son attention profonde. Si cela arrive souvent dans une journée, alors on tombe en multitâches, ce qui est très coûteux au niveau de l'énergie et du stress. Un moyen très payant est de se délimiter des périodes, par exemple 30 minutes ou 50 minutes, dans laquelle on se concentre sur une seule tâche. Pas de salle de bain, pas de téléphone, pas de verre d'eau, pas de coloc, etc. Il existe des applications pour faire cet exercice. Forest, Flora, Pomodoro, par exemple. D'autres étudiants et étudiantes vont choisir d'étudier à la bibliothèque ou vont mettre une affiche « Ne pas déranger » sur leur porte de chambre pour garder leur concentration. On se répète, mais le but visé est toujours le même. Plus vous allez être présent et efficace dans vos périodes d'études, plus ça va être possible pour vous d'avoir du temps pour vos loisirs ou pour vous reposer.
[00:09:38] Speaker B: On entend parfois des étudiants et étudiantes dire « je vais tout donner pour mes études ». C'est encore plus fréquent dans les programmes contingentés. On se retrouve avec des gens performants et on tente de rester en haut de la moyenne. Parfois, on doit maintenir une moyenne très élevée afin d'avoir accès à certains stages ou programmes. Est-ce une bonne stratégie de mettre tout notre temps libre dans nos études? Est-ce que parfois ça peut nuire de passer trop de temps dans nos études? Allons voir ce que les étudiants en pensent.
[00:10:04] Speaker F: Trop d'heures, tout dépendamment des objectifs que tu as, je pense que oui, parce qu'à un certain stade, je pense que si on étudie trop, on peut juste finir par manquer à une vie sociale ou quoi que ce soit. Je pense que c'est juste de trouver un milieu entre bon résultat et plaisir au quotidien.
[00:10:25] Speaker H: Ah oui, pour l'avoir faite. Avant, j'étudiais vraiment beaucoup trop, puis ça n'aide pas tant parce que tu es juste tout le temps dans le même cercle de te lever, étudier toute la journée, puis aller te coucher, puis juste refaire ça tous les jours. Mais ça devient vraiment drainant, puis ce que tu apprends, ben mettons que ça aurait pu te prendre une heure à faire, ça prend deux fois plus de temps parce que tu n'es juste pas là mentalement. Donc c'est mieux de prendre des pauses puis faire autre chose qu'étudier.
[00:10:55] Speaker G: Je pense que ça dépend de plusieurs facteurs. Disons, si quelqu'un fait de l'anxiété, comme moi, admettons, j'ai tendance à, des fois, trop étudier, trop réviser. Puis je pense que ça fait juste...
encore plus stressée, disons, puis d'avoir l'impression qu'on n'a jamais assez étudié parce que c'est difficile de mesurer c'est quand que c'est trop ou que c'est pas assez. Je pense qu'il y a une certaine limite où il faut s'arrêter parce que, tu sais, pour des personnes qui angoissent beaucoup, je pense que ça fait juste empirer les choses puis diminuer notre confiance en soi pour les examens. Mais peut-être juste d'en faire assez, mais pas trop. Comme dans la vie en général, l'équilibre est important.
[00:11:38] Speaker C: C'est une bonne question. Avant, j'aurais dit non, mais je pense que oui. Je pense que c'est important d'équilibrer sa vie et de ne pas juste étudier tout le temps.
[00:11:51] Speaker A: C'est humain d'avoir envie de tout donner pour réaliser un projet qui nous tient à cœur, surtout quand on en travaille fort pour être là ou qu'on craint de perdre sa place. En même temps, c'est aussi parce qu'on est humain qu'on a besoin de recharger nos batteries. Dans notre atelier, on utilise l'image du marathon pour parler des études universitaires. Si on débute notre session en marchant, on va avoir trop de retard à rattraper et on va trop s'éloigner du peloton. À l'opposé, si on part en sprint, on va manquer d'énergie pour finir la course. Le niveau de présenthéisme, concentration, énergie va diminuer grandement et on ne sera pas au maximum de notre capacité. Pour être à notre plein potentiel, on doit avoir des périodes de récupération.
[00:12:27] Speaker B: Une autre image qu'on utilise est le guichet automatique. Il y a des activités qui vous prennent de l'énergie et d'autres qui vous en donnent. À chaque fois que vous vous dites « je dois, il faut », c'est un retrait. Toutes vos obligations, c'est un retrait. Si vous aimez votre programme, c'est un retrait moins coûteux car vous l'aimez, mais ça reste un retrait car c'est une obligation. Les dépôts, ce sont les activités que vous faites par pur plaisir. Ça peut être écouter votre série préférée, voir des amis, marcher dehors ou simplement vous donner le droit de ne rien faire.
[00:12:57] Speaker A: Voici ce qu'on recommande. D'avoir au minimum un dépôt par jour, de privilégier des petites séances d'études aux séances massives, d'inclure des pauses dans votre horaire, de vous donner une journée de congé par semaine et de garder du temps pour vos loisirs, vos amis, entourage, pour dormir, manger, faire du sport. N'oubliez pas qu'un des critères qui favorisent la réussite scolaire est le maintien d'un équilibre de vie.
[00:13:18] Speaker B: Comme nous venons de voir dans la question précédente, il est possible de mettre trop d'heures dans ses études. Mais qu'en est-il du temps maximum par jour?
[00:13:26] Speaker H: 8 heures. Mais je dis ça, puis avant je faisais 12-16 heures, là. Fait que justement, 8 heures, je pense que c'est un bon... comme incluant les cours. Puis en même temps, ça dépend du programme aussi, là. Il y a des cours qui demandent de voir d'études par cours, fait que ça dépend. Mais je pense qu'à 8 heures, c'est raisonnable.
[00:13:44] Speaker D: Je pense qu'on peut mettre autant d'heures qu'on veut, à condition que ce soit interrompu de pause. Je peux mettre deux heures, puis une pause d'une heure, puis deux heures, et je peux faire ça toute la journée, mais je ne peux pas étudier toute la journée sans interruption.
[00:13:59] Speaker A: On voit dans les réponses des personnes étudiantes qu'il peut être facile de dire « Aujourd'hui, j'étudie telle matière toute la journée ». Pourtant, il est important pour le maintien de l'équilibre de se mettre un temps maximum que l'on consacre aux études par jour et de prendre des pauses. Le maximum d'heures aux études, incluant les cours, recommandé par jour est entre 8 et 10 heures. Si on dépasse cet indicateur, notre niveau de fatigue augmente et l'efficacité diminue.
[00:14:22] Speaker B: Après 10 heures de travail, il n'est pas rare de voir qu'une tâche que l'on pourrait habituellement faire en une heure nous prend maintenant 1h30. Passé ce seuil, la concentration et la tension diminuent et les risques d'erreur augmentent. On préconise également les courtes séances d'études afin de prévenir la procrastination. En effet, si on habitue notre cerveau à travailler toute une journée sans pause et sans heures de faim, on pourrait se retrouver de moins en moins motivé à faire nos études, car on se souvient que la dernière fois, c'était pénible.
[00:14:49] Speaker A: Les fameuses pauses. On sait, elles sont importantes. Mais existe-t-il une bonne pratique en ce qui a trait à notre façon de diviser nos séances de travail profond? Si oui, après combien de temps devrait-on prendre une pause?
[00:15:00] Speaker F: Honnêtement, j'ai déjà entendu parler d'un 25 minutes, 5 minutes de pause. Moi, je ne suis pas le même. Je suis plus un gars qui fait tout d'une shot. Au pire, ça me prend 3 heures, mais je le fais d'une shot. Mais je pense que c'est vraiment individuel à tout le monde. Des fois, une heure, puis tu peux prendre un petit 15 minutes, je pense que ce n'est pas pire.
[00:15:18] Speaker G: Comme il a dit, moi je prends environ 10 minutes par heure. Je sais, sur YouTube, c'est comme un chronomètre. Ça va dire, mettons, ok, là c'est le temps de prendre ta pause, je vais prendre un petit 10 minutes. Et pas en étant sur mon téléphone parce que là après ça donne envie d'être encore plus longtemps là-dessus, mais juste de quitter l'écran de l'ordinateur, aller prendre de l'air dehors. Je pense que ça aide aussi beaucoup au cerveau qui a besoin d'un break pour étudier. Puis je pense que ça aide aussi à la mémorisation.
[00:15:47] Speaker H: Apparemment, 50 minutes. Et moi, c'est plus comme une heure et demie, puis là, je prends 15 minutes.
[00:15:54] Speaker I: Oui.
[00:15:55] Speaker C: Bien, c'est ça, c'est ça, j'ai lu... bien, j'ai vu des trucs passer sur ça, puis l'idéal, ça serait, tu sais, comme disons, je sais pas, 45 minutes, 15 minutes de pause ou je sais pas, même 25, 5 minutes de pause ou... après chaque heure, mais c'est pas ça que je fais personnellement.
[00:16:14] Speaker B: Certaines personnes ont vu juste, on devrait prendre 10 minutes de pause pour 50 minutes d'études. Dans la pratique, ce n'est pas toujours facile, mais il est démontré que prendre des pauses régulières est aidant pour la concentration et la mémorisation. La technique Pomodoro est basée sur ce modèle. Il existe plusieurs applications, sites internet et autres plateformes pour nous chronométrer pendant l'étude.
[00:16:36] Speaker A: Il est recommandé de prendre des pauses actives, aller à la salle de bain, chercher un verre d'eau, faire des exercices d'étirement, marcher, etc. Cela permet de revenir plus concentré pour une autre période. On entend souvent que les étudiants savent que c'est bon, mais ils ne l'appliquent pas. On a parfois l'impression que c'est du temps perdu, on veut terminer plus vite, on ne veut pas perdre la concentration. Par contre, le fait de prendre des pauses permettrait au contraire de rester plus longtemps concentré et d'en faire plus en moins de temps parce qu'on est plus efficace.
[00:17:03] Speaker B: Il est important de préciser que pour certaines personnes, par exemple quelqu'un qui aurait un diagnostic de TDA ou pour certaines tâches, on va davantage recommander des pauses de 5 minutes tous les 20 minutes. Vous pouvez essayer et trouver ce qui est le plus efficace pour vous.
[00:17:17] Speaker A: On voit que la plupart des étudiants ont tendance à étudier quelques jours avant ou la semaine même des examens. Certains ont l'impression qu'ils seront plus efficaces à la dernière minute et que l'information sera plus accessible au niveau de la mémoire. S'agit-il d'une impression fondée?
[00:17:30] Speaker H: Non, je pense que c'est mieux de répartir le plus possible pendant la session, mettons pour la mi-session, mais commencer le plus tôt possible pour devoir plus faire une révision rendue aux examens que tout apprendre par cœur puis tout oublier après. Mais encore là, c'est facile à dire, puis je finis par étudier trois jours avant, mais l'idéal serait de plus répartir.
[00:17:53] Speaker B: Comme on le voit dans les réponses, la majorité des personnes étudiantes savent que dans l'idéal, ça serait mieux de se prendre d'avance, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Comme mentionné plus tôt, voir la session comme un marathon peut aider à appliquer ce principe. L'idée, c'est de commencer dès la semaine 1. On y va à une vitesse constante qui n'est pas le maximum de ce qu'on peut donner et qui n'est pas trop lente non plus. On ne part pas en sprint, mais on ne fait pas juste marcher non plus. Pour vous aider à vous le représenter, pensez à une semaine de travail temps plein. On ne fait pas plein d'heures supplémentaires en partant, mais on ne se présente pas juste la moitié du temps non plus. On fait nos heures.
[00:18:29] Speaker A: Si on reste dans la métaphore sportive, vous pouvez voir la semaine de vos examens comme étant les jours avant un tournoi sportif. Dans l'idéal, le gros de la préparation devrait être fait pour que votre corps arrive reposé à l'examen et que vous soyez au maximum de votre potentiel. Les étudiants qui y arrivent vont nous dire qu'ils se sentent dans un stress positif en vue des examens. Ils se sentent prêts à relever le défi.
[00:18:49] Speaker B: En résumé, pour arriver à une bonne planification de temps, on doit s'aider d'outils. Il en existe plusieurs. Essayez-les afin de trouver ceux qui vous conviennent le mieux. Nous vous recommandons de vous faire un horaire comme si vous aviez un patron bienveillant et réaliste à l'intérieur de vous. Et n'oubliez pas de prioriser, car on n'a jamais le temps de tout faire ce qu'on veut faire dans une semaine. Identifier ses grigeurs de temps et les restreintes sont également d'excellents moyens pour augmenter son efficacité et favoriser son attention profonde.
[00:19:18] Speaker A: Voyez vos études comme un marathon et non un sprint. Commencez avec une vitesse constante raisonnable dès la semaine 1 afin d'éviter les séances massives d'études lors de vos examens. Vous avez besoin de périodes de récupération pour être au maximum de votre potentiel. N'oubliez pas de prévoir du temps pour recharger vos batteries et d'inclure des pauses dans votre horaire.
[00:19:35] Speaker B: Si malgré tous ces outils, la mise en action reste difficile, on te recommande d'écouter le balado sur la procrastination. Au plaisir de te retrouver dans le prochain épisode de Mes études autrement.
[00:19:45] Speaker A: Merci de ton intérêt et à bientôt!
