Épisode 1 : Procrastination - Comment faire maintenant ?

Episode 1 September 19, 2025 00:15:18
Épisode 1 : Procrastination - Comment faire maintenant ?
Mes études autrement
Épisode 1 : Procrastination - Comment faire maintenant ?

Sep 19 2025 | 00:15:18

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Show Notes

Salut! Ici Marie-Claude Poirier, psychologue, coordonnatrice du service soutien à l’apprentissage de l’université de Sherbrooke et Élodie Brouillard, conseillère d’orientation, intervenante au service soutien à l’apprentissage pour l’épisode 1 de Mes études autrement et aujourd’hui, on parle de procrastination.

 

Très peu d’étudiant arrivent à atteindre leurs objectifs académiques, sans compromettre leur équilibre de vie. Suite à nos rencontres avec eux, nous avons pu identifier des incontournables pour atteindre ce résultat et être au maximum de son potentiel. C’est ce que nous voulons te partager, afin que tu puisses retrouver du plaisir et de la motivation dans ton parcours et que tu te dises enfin, je vis mes études autrement !

 

Tu es du genre à :

· Être à la dernière minute, ne pas respecter tes échéanciers

· Payer tes factures en retard

· Avoir de bonnes intentions en début de session, mais…

· Tes dictons préférés sont : je travaille mieux sous pression, je vais attendre que ça me tente ou le fameux, j’ai encore le temps avant de commencer

 

Ce Balado est pour toi ! Nous parlerons des chemins qui mènent à la procrastination et des moyens concrets pour en sortir.

 

Références :

BERGER, Maurice. Les troubles du développement cognitif, Paris, Éditions Dunod, 2013.

 

CLOUTIER, G. LEBLANC, P. POIRIER, M. Atelier Méthodes de Travail Intellectuel : Planifier son temps pour avoir plus de temps!, Service de psychologie et d’orientation (Sherbrooke), Hiver 2011.

EMMETT, Rita. Ces gens qui remettent tout à demain : conseils pour vaincre la procrastination, Montréal, Les Éditions de l’Homme, 2001.

KOELTZ, B. Comment ne pas tout remettre au lendemain, Paris, Les éditions Odile Jacob, 2006.

LINTEAU, Marie-Andrée. «La procrastination ou la folie de la dernière minute», Vies à Vies (Montréal), septembre 1998, volume 11, numéro 1.

ROY, Michel. L’Université : Une fois entré, comment bien s’en sortir! Sherbrooke, Services à la vie étudiante, Université de Sherbrooke, 2001.

STEEL, Piers. Procrastination : Pourquoi remet-on à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui?, Espagne, Les Éditions Privé, 2010.

 

Pour en savoir plus sur le service de soutien à l’apprentissage : Soutien à l'apprentissage - Étudiants - Université de Sherbrooke (usherbrooke.ca)

 

Pour en savoir plus sur les autres services à la vie étudiante : Étudiants - Université de Sherbrooke (usherbrooke.ca)

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Episode Transcript

[00:00:00] Speaker A: Tu es souvent à la dernière minute. Respecte difficilement tes échéanciers. En début de session, tu as des bonnes intentions, mais tes dictons préférés sont « je travaille mieux sous pression », « je vais attendre que ça me tente » ou le fameux « j'ai encore le temps avant de commencer ». Tu t'es reconnu? Eh bien, ce balado est pour toi. Dans cet épisode, on aborde les chemins qui mènent à la procrastination et des moyens concrets pour en sortir. [00:00:27] Speaker B: Tu écoutes « Mes études autrement » avec Marc-Claude Poirier, psychologue, et Élodie Brouillard, conseillère d'orientation du service à la vie étudiante de l'Université de Sherbrooke. Ce balado est inspiré de facteurs qui favorisent la réussite scolaire. En aidant des personnes étudiantes, nous avons constaté des incontournables pour atteindre ces objectifs académiques. Et c'est ce que nous voulons te partager afin que tu retrouves du plaisir et de la motivation dans ton parcours et que tu puisses te dire « Enfin, je vis mes études autrement ». Bonjour, vous êtes à l'épisode 1, la procrastination, comment faire maintenant, avec Marc-Claude Poirier et Élodie Brouillard. Aujourd'hui, dans mes études autrement, on va parler de procrastination. L'objectif est que tu comprennes mieux ce qu'est la procrastination. On entend souvent « je manque juste de volonté » ou « c'est de la paresse », alors que c'est beaucoup plus complexe que ça. Et même qu'au contraire, comme on va le voir plus loin, les gens qui procrastinent sont souvent très exigeants envers eux-mêmes. [00:01:24] Speaker A: La tâche est évitée pour une raison. Le premier pas est de tenter de trouver ce qui est trop dans la tâche. Je dis bien tenter, car parfois la réponse est claire, mais parfois c'est moins évident de trouver. On ne comprend pas pourquoi on la repousse. Tu te dis peut-être, je ne la fais pas juste parce que c'est ennuyant. Ça se peut que ce soit juste ça, mais c'est rare. Souvent, il y a d'autres enjeux cachés. on va voir plus loin les causes derrière ce type de comportement pour que tu puisses avoir quelques outils concrets. [00:01:53] Speaker B: La procrastination, ça touche près de 95% de la population. On pourrait donc dire qu'il s'agit d'un phénomène relativement normal. Alors pourquoi est-ce qu'on en parle comme étant un enjeu? Quand est-ce que la procrastination devient-elle un problème? Nous avons posé la question à la communauté étudiante de l'université. [00:02:09] Speaker C: Quand le stress peut te submerger, moi je sais que je suis quelqu'un de très stressé, tout le monde procrastine un peu et quand le stress commence à submerger parce que ton devoir arrive bientôt par exemple, ou même un atras, ouais c'est ça, c'est le stress quand il te submerge, là ça devient problème. [00:02:26] Speaker D: À partir du moment où ça nous met en retard dans les tâches qu'on a à effectuer et que ça nous empêche d'avancer, Quand ça affecte ton emploi. [00:02:35] Speaker E: Du temps, puis ça fait en sorte que ça te met en retard dans plusieurs de tes aspects autant professionnels que personnels. [00:02:41] Speaker B: Alors, les personnes étudiantes ont bien raison. La procrastination devient un problème lorsqu'elle nous empêche de fonctionner comme on l'aimerait et que l'on se sent submergé. Lorsque les conséquences de la procrastination font en sorte qu'on échoue des examens, qu'on a des disputes avec nos proches ou qu'on s'endette à cause de factures impayées sont des exemples de moments où la procrastination est problématique. [00:03:01] Speaker A: On voit souvent des personnes procrastinatrices commencer leur travail, lecture, études quelques jours ou heures avant la date butoir. Parfois, on peut se demander, mais est-ce que les procrastinateurs procrastinatrices se soucient peu des conséquences? Ils ou elles ne sont pas stressés? Écoutons ce que les personnes étudiantes ont à dire. Nous leur avons demandé, vrai ou faux, les personnes qui procrastinent sont des gens qui se soucient peu des conséquences. [00:03:26] Speaker C: Il faut, parce qu'on sait qu'on va avoir des conséquences, mais on va quand même procrastiner puisqu'on se dit, non ça peut le faire, mais au final non ça ne le fait pas, mais il y a quand même une conscience derrière ça. Mais ça reste compliqué à trouver une solution malgré ça. [00:03:42] Speaker D: Je dirais que c'est faux. Je pense que la procrastination, ça vient aussi souvent d'une peur de mal faire, donc plutôt d'un côté de perfectionnisme, quelque chose comme ça. [00:03:51] Speaker A: Comme le mentionnent les personnes étudiantes, les individus sont souvent conscients des conséquences. Mais derrière un comportement d'insouciance se cache parfois une défense associée à de la honte, de la culpabilité ou du stress. Comme l'a soulevé un étudiant, la recherche de la perfection peut aussi faire en sorte qu'on retarde le moment de se lancer dans une tâche, de peur de se retrouver devant une tâche difficile ou qui affecte notre sentiment de compétence. [00:04:17] Speaker B: Un autre trait qu'on associe souvent aux procrastinateurs et procrastinatrices est la tendance à être en retard. À l'université, c'est parfois dans la remise de travaux, dans les cours ou dans les travaux d'équipe que ça se manifeste. Est-ce que c'est vrai que les personnes qui procrastinent sont toujours en retard? [00:04:32] Speaker E: Pas toujours, c'est des gens qui sont souvent à la dernière minute, qui vont remettre le travail à temps, mais qui vont juste attendre à la dernière minute pour le faire. [00:04:38] Speaker B: Faux. [00:04:39] Speaker C: Ça dépend la matière, ça dépend quoi. Mais c'est sûr que oui, on peut toujours avoir du retard si on procrastine toujours sur une matière, mais on n'est pas obligé de procrastiner sur toutes les matières non plus, donc on peut atteindre une stabilité là-dedans. Mais si on procrastine toujours, Tu peux rendre un devoir, mais est-ce qu'il sera de la même qualité si tu n'avais pas procrastiné aussi longtemps? Ça, c'est encore une autre question. [00:05:05] Speaker B: En effet, il serait faux d'affirmer que les procrastinateurs et procrastinatrices sont toujours en retard dans toutes les matières et toutes les sphères de vie. Certains sont même presque toujours à l'heure. Mais il est vrai que la notion de dernière minute est parfois présente. À ce moment-là, la personne qui procrastine n'aura pas de conséquences externes. Par exemple, elle n'aura pas des points en moins pour une remise de travail qui se fait à quelques minutes du temps accordé. Le coût se situera au niveau du stress, de la fatigue et de l'atteinte générale à l'équilibre de vie de la personne. Ce qui peut avoir des effets plus sournois, mais pas moins réels. Comme le mentionne l'une des étudiantes, il peut aussi avoir des effets sur la qualité du travail rendu. On a moins de temps pour réviser et peaufiner, donc possiblement des impacts sur les notes. [00:05:45] Speaker A: Si les personnes procrastinatrices sont en mesure de remettre des travaux à temps et passer leurs cours malgré le fait qu'elles commencent souvent à la dernière minute, une autre question nous est venue en tête. Vrai ou faux, est-ce que les personnes qui procrastinent auraient une intelligence plus élevée que la moyenne? [00:06:00] Speaker E: J'ai tendance à dire vrai parce qu'ils vont être capables de faire ce que les gens font d'avance, dernière minute, puis autant avoir des bonnes notes, je pense. [00:06:10] Speaker A: Selon l'étude de Ferrari, il serait démontré que les personnes procrastinatrices ont un QI légèrement supérieur à la moyenne. Comme l'étudiante du vox pop le souligne, on pourrait déduire que les individus qui ont tendance à procrastiner ont également des ressources qui leur permettent de remettre un travail satisfaisant en mettant relativement moins de temps que le reste du groupe. [00:06:31] Speaker B: D'entrée de jeu, nous avons identifié que les personnes procrastinatrices représentaient une portion importante de la population, d'autant plus dans un contexte universitaire. Nous avons demandé à nos personnes répondantes s'ils faisaient partie de cette catégorie et si oui, dans quoi elles procrastinent le plus. [00:06:45] Speaker E: Oui, j'ai procrastiné, surtout avec les cellulaires maintenant. On dirait que c'est rendu tellement facile, c'est tellement accessible, il y a tellement de réseaux sociaux. Je dirais que oui, surtout dans mes travaux scolaires, je vais procrastiner. [00:06:57] Speaker F: Je pense que oui, comme la majorité des gens, je procrastine un petit peu. Après, c'est surtout sur les tâches qui ne m'intéressent pas ou du coup, j'essaie de repousser au plus tard et faire d'abord ce qui m'intéresse le plus. [00:07:11] Speaker B: En effet, les distractions telles que les réseaux sociaux peuvent avoir un effet sur la concentration et la structure que l'on met en place pour éviter de procrastiner. Les travaux de session sont également dans les tâches qui sont procrastinées étant donné le fait qu'il s'agit d'une tâche qui s'étend sur une longue durée. C'est un phénomène que l'on peut également observer dans les essais mémoire et thèse. Il peut être difficile de voir par où commencer et avoir un peu le vertige par rapport à l'ampleur de la tâche. Une tâche non intéressante, un cours moins intéressant ou un programme d'études qui ne convient plus peut aussi favoriser la procrastination. À l'université, le gros de la structure, c'est la personne étudiante qui doit la mettre en place et les exigences sont élevées, ce qui constitue la recette parfaite pour la procrastination. [00:07:52] Speaker A: Un autre constat que nous avons identifié est que pour certains, la procrastination est un effet de la paresse. Voyons voir ce que les étudiants et étudiantes en pensent. Vrai ou faux, est-ce que la procrastination, c'est de la paresse? [00:08:04] Speaker C: Beaucoup le pensent, oui, que c'est de la paresse. Même ceux qui procrastinent, on se dit nous-mêmes qu'on paresse à chaque fois. Mais même derrière, c'est quand même une source stressante. Là, il y a toujours le stress. Moi, je suis quelqu'un de très stressé, genre je relie tout au stress. Mais non, il y a quand même une grosse partie de stress là-dedans, que de la paresse. [00:08:23] Speaker F: Ça dépend. Je pense que oui, si on n'a rien d'autre à faire à côté et qu'on repousse à plus tard l'action qu'on doit faire actuellement, bah oui. Mais si on a d'autres tâches à faire et qu'on la repousse pour en faire d'autres, je considère qu'on est quand même dans l'action. Au final, ce n'est pas réellement de la paresse. [00:08:45] Speaker A: On voit que les réponses sont diversifiées et c'est aussi ce qu'on observe dans notre pratique. Il s'agit pourtant d'une fausse croyance. Les personnes qui procrastinent sont souvent très exigeantes envers eux-mêmes et présentent parfois des traits de perfectionnisme. Ce besoin de bien faire peut parfois engendrer une peur d'échouer ou de ne pas réussir comme on le voudrait. Comme nous l'avons entendu dans les réponses, le stress peut créer de la procrastination. Un autre répondant mentionne qu'il est acceptable de procrastiner une tâche si on en fait une autre. On pourrait appeler ce phénomène de la procrastination productive. Cette action peut réduire le stress et donner l'impression que l'on avance. Un peu comme ceux et celles qui ont tendance à faire des tâches ménagères avant de commencer leurs travaux. Peu importe les manières, si l'on évite de faire une tâche en faisant autre chose à la place, on ne travaille pas en fonction de notre objectif initial, donc on procrastine. [00:09:35] Speaker B: Une fois qu'on a compris ce qu'est la procrastination et comment cela peut se manifester, la prochaine étape est de se demander comment apprendre à ne plus procrastiner. Est-ce qu'un peu de discipline et de structure peut faire le travail? Nous avons demandé à nos étudiants et étudiantes si c'est vrai qu'il est facile de ne plus procrastiner. [00:09:52] Speaker C: Non, c'est dur à arrêter de procrastiner. Il faut vraiment avoir une motivation pour sortir de ça. Mais si t'en parles avec tes amis, où ils en sont rendus dans tout ça, là évidemment ça aide. T'as une motivation, une petite adrénaline qui te dit non, faut que je me sorte de là. [00:10:10] Speaker F: Non, je pense que c'est pas simple. C'est un problème que tout le monde fait face. Parfois j'ai juste envie de faire une tâche et du coup qu'on procrastine au plus tard. [00:10:20] Speaker B: Comme nous le soulignent les étudiants et étudiantes, s'il était facile d'arrêter de procrastiner, ce ne serait pas un enjeu vécu par une si grande proportion de la population. Identifier les choses ou les moments qui nous font procrastiner est un bon début, mais il faut aussi appliquer des stratégies. Il faut les mettre en application en gardant en tête que, comme pour la plupart des habitudes, il faut faire preuve de patience, faire des changements graduels et maintenir l'application des stratégies sur le long terme. [00:10:44] Speaker A: Maintenant que vous comprenez mieux la procrastination, on va regarder les stratégies pour vous aider à la gérer. Comme on disait au début, le premier pas est de tenter de comprendre pourquoi je procrastine cette tâche-là en particulier. La première cause possible est reliée à la tâche. Plus la tâche est sur du long terme, moins il y a de structure, plus on a envie de l'éviter. À l'université, tu dois gérer une bonne partie de ton horaire et la récompense, comme le diplôme par exemple, est loin. Donc, tout est là pour que tu aies envie de la procrastiner. Tu as peut-être l'impression d'être devant une grosse montagne. C'est trop gros ou tu ne sais pas par où commencer. La clé, c'est de découper la tâche en petites parties. Il est utile de faire comme si ton métier, c'est d'être un étudiant ou une étudiante. Tu peux te faire un horaire, comme si tu es un patron ou une patronne bienveillante à l'intérieur de toi. qui te fait un horaire pour ta semaine, incluant des pauses, heures de dîner, heures de débit et de faim. [00:11:39] Speaker B: La deuxième cause possible est la peur. Comme on disait plus tôt, il y a souvent des peurs derrière la procrastination. Tu crains peut-être d'échouer, de décevoir, d'être imparfait ou imparfaite, de l'inconnu, de te tromper ou même de réussir car les attentes des autres changeraient envers toi. Le fait de parler de tes inquiétudes à des gens de confiance, des proches ou des professionnels peut t'aider à avoir un meilleur recul sur la situation. La procrastination, c'est un évitement, donc on doit se désensibiliser, affronter un pas à la fois, même si ça ne tente pas. Pour une tâche qu'on évite énormément, on peut se dire « j'en fais 15 minutes et j'ai le droit d'arrêter après ». On commence par ça, au moins pour briser le cirque vicieux de l'évitement. On peut aussi aller chercher du support. C'est peut-être la première fois que tu fais cette tâche-là. Il reste peut-être des choses pas claires pour toi. Demande à une amie ou à un professeur. [00:12:25] Speaker A: Une troisième cause est le fait d'avoir des attentes trop élevées envers soi-même. Regarde tes attentes et regarde-les au besoin. Est-ce qu'elles sont réalistes ou tu es en train de te mettre trop de pression? Si elles sont trop élevées, tu vas tomber en stress négatif. Donc, tu vas figer. Être devant ton ordinateur, mais ne pas arriver à commencer, par exemple. Ou tu vas avoir envie de fuir. Faire une autre tâche. Ou aller sur les réseaux sociaux, par exemple. [00:12:51] Speaker B: Puis, finalement, procrastiner, ça peut aussi être une façon inconsciente de s'affirmer. Ce qui nous amène à la dernière cause. Par exemple, ton ou ta professeure a ajouté un travail à faire à la dernière minute. Ça te fâche, tu vas devoir repousser ce que tu avais prévu pour ce week-end. Tu essaies de le commencer, mais tu n'y arrives pas. Une piste est de tenter de te redonner du pouvoir dans la situation. Tu te dis peut-être que tu n'en as pas, que tu es obligé de le faire. Effectivement, je comprends, si tu ne le fais pas, il va y avoir des conséquences. Mais en effectuant pas ton travail, tu te sabotes et tu retournes la colère contre toi. Se redonner du pouvoir, ça peut vouloir dire de demander au professeur si c'est possible de le savoir à l'avance les prochaines fois. Ou de te prévoir quand même des choses agréables ce week-end pour ne pas avoir un sentiment d'avoir perdu toute ta fin de semaine. Pour une tâche non obligatoire, tu peux te demander, as-tu envie de faire cette tâche-là? Est-ce que ça a du sens pour toi? Est-ce que c'est en lien avec un objectif que tu as? Par exemple, je déteste remplir ma demande de passeport. Mais ce qui m'aide, c'est de me dire que c'est une étape vers mon objectif de partir en voyage. Peut-être que tes objectifs ont changé et que c'est pour ça que tu n'es plus motivé. Si c'est en lien avec ton domaine d'études, ça peut être pertinent alors de rencontrer une personne conseillère d'orientation pour trouver un domaine en accord avec tes besoins. [00:14:01] Speaker A: Pour conclure, ce que l'on aimerait que tu retiennes, c'est que la procrastination, ce n'est pas juste de la paresse ou un manque de volonté. Quand tu évites une tâche, c'est rarement juste parce qu'elle est désagréable. On t'invite à être curieux, curieuse et essayer de comprendre ce qui fait que tu la repousses. Une fois que tu as identifié les causes, une bonne partie du travail est déjà fait. On espère que l'épisode a été utile pour toi et que ça t'a permis de défaire certains mythes par rapport à la procrastination. Si tu veux en savoir plus sur ce thème ou si tu as besoin de soutien dans tes études, tu peux consulter le descriptif de ce balado. Tu y trouveras des ressources et des liens pertinents. Dans le prochain épisode, nous allons aborder la planification de temps. Comme nous l'avons mentionné, à l'université, une grosse partie de l'horaire, c'est toi qui dois le faire. on peut rapidement se retrouver dans un cercle vicieux et avoir l'impression de toujours être en train d'étudier. De bons outils sont nécessaires pour maintenir un équilibre. Au plaisir de te retrouver dans le prochain épisode de Mes études autrement. Merci de ton intérêt et à bientôt!

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Episode 2

September 19, 2025 00:19:54
Episode Cover

Épisode 2 : Planification de temps

Salut! Ici Marie-Claude Poirier, psychologue, coordonnatrice du service soutien à l’apprentissage de l’université de Sherbrooke et Élodie Brouillard, conseillère d’orientation, intervenante au service soutien...

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